CAMEROUN - Enquête Finale sur le développement du jeune enfant dans la province de l’Adamaoua (2007-2008)
ID de référence | CMR-INS-EFA-2007-2008-V1.0 |
Année | 2007 - 2008 |
Pays | CAMEROUN |
Producteur(s) | Institut national de la Statistique - Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire |
Bailleur(s) | UNICEF - - Financement et appui technique |
Créé le
Nov 09, 2011
Dernière modification
Nov 09, 2015
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ID CMR-INS-EFA-2007-2008-V1.0 |
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Version 1.0 : produite après publication des résultats définitifs de l'enquête.Date de production
2010-09Notes
Cette version n'a pas encore les microdonnées documentées. La documentation de ces microdonnées est en cours de réalisation et sera disponible durant le mois d'octobre 2010.Aperçu
Résumé
La réalisation de l'Enquête Finale sur le développement du jeune enfant dans la province de l'Adamaoua a permis de disposer des données et indicateurs nécessaires pour effectuer l'évaluation finale de la stratégie de convergence mise en œuvre, conjointement par le Gouvernement du Cameroun et l'UNICEF, dans trois arrondissements de la province. Cette enquête, à plusieurs objectifs, couvre des domaines aussi variés tels que: le cadre de vie des populations, la protection de l'enfant, l'éducation des enfants, la santé de la mère et de l'enfant, l'allaitement maternel et la nutrition des enfants, l'éveil des enfants, la vie associative et l'allocation quotidienne du temps des femmes et le VIH et Sida. Les principaux résultats par domaine sont présentés de façon synoptique dans cette partie.Caractéristiques des ménages et des personnes
Structure de la population par âge et par sexe
Dans la province de l'Adamaoua, le questionnaire ménage a permis d'identifier au total 24 671 personnes dont 49% vivent en milieu urbain. Parmi les personnes identifiées, 50% sont des femmes. Contrairement au rapport de masculinité obtenu lors de l'EBA (97 hommes pour 100 femmes), le rapport de masculinité de la province lors de l'EFA (102 hommes pour 100 femmes) présente plutôt une prédominance masculine. Les écarts observés sur ce rapport par rapport à l'EBA s'expliquent par l'attitude des agents chargés de la collecte qui avaient tendance à diminuer leur charge de travail. En effet, en plus du questionnaire ménage, les femmes devaient être interviewées à travers un questionnaire spécifique.
Niveau d'instruction de la population des ménages de 5 ans et plus
La majorité de la population des ménages (44%) sont sans instruction tandis que 41% ont un niveau d'instruction primaire et 15% un niveau d'instruction au moins secondaire. Dans la population masculine de la province, les personnes ayant un niveau d'instruction primaire sont les plus nombreuses (44%) tandis que dans la population féminine, celles femmes sans instruction sont les plus nombreuses (51%).
Taille et composition des ménages
Le nombre moyen de personnes par ménage dans la province est de 4,9 personnes. La taille moyenne des ménages atteint son niveau le plus bas dans le département du Faro et Déo (en moyenne 4,4 personnes). Cette taille moyenne est de 4,7 personnes en milieu rural contre 5,1 personnes en milieu urbain. La taille des ménages est inversement proportionnelle au niveau d'instruction du chef de ménage. Elle est de 5,1 personnes en moyenne pour les ménages dont le chef est sans instruction contre 4,5 personnes pour les ménages dont le chef a au moins le niveau d'instruction secondaire.
Caractéristiques des logements
Au niveau du mode d'éclairage utilisé dans la province de l'Adamaoua, on constate qu'un ménage de la province sur trois dispose de l'électricité. La lampe à pétrole est le mode d'éclairage le plus utilisé (64%). L'usage de la lampe à pétrole est plus élevé en milieu rural (88%) qu'en milieu urbain (34%).
Pour ce qui est de l'eau de boisson, 45% de la population des ménages de l'Adamaoua ont accès à une source d'eau salubre : 13% consomment l'eau provenant des forages publiques ou communautaires, 14% utilisent l'eau achetée chez les vendeurs d'eau, 10% ont un robinet à domicile (7% dans le logement et 3% chez le voisin), 7% consomment l'eau en provenance des bornes fontaines et 4% l'eau des puits modernes.
En ce qui concerne le lieu d'aisance, 23% des ménages enquêtés disposent des moyens améliorés d'évacuation de leurs excréta. La majorité de ceux qui utilisent les moyens améliorés d'évacuation des excréta (39%) se retrouve en milieu urbain. La proportion de ceux qui utilisent les moyens améliorés d'évacuation des excréta augmentent avec le niveau d'instruction. Les toilettes avec chasse d'eau (pour le ménage seul ou en commun) ne représentent que 4% de type de toilettes.
S'agissant de la nature du sol, plus de la moitié des ménages de la province (53%) ont des habitations avec le sol en terre. Cette proportion est plus élevée en milieu rural (79%) qu'en milieu urbain (21%).
Parlant des matériaux des murs, 75% des murs des habitations sont en semi dur alors que seulement 5% sont en dur. Dans une moindre mesure, les tôles, la paille, les bambous et le banco sont aussi utilisés pour faire les murs. Que ce soit selon le département, le milieu de résidence, le niveau d'instruction ou le quintile de richesse, le semi dur est toujours le matériau du mur le plus utilisé dans la province.
Pour ce qui est de la nature du toit, 63% des toits des ménages de la province de l'Adamaoua sont faits en tôle. Seulement 38% des toits des ménages sont revêtus de tôle en milieu rural contre 93% en milieu urbain. Le tiers des ménages vit sous un toit couvert de paille. La paille est plus utilisée dans le Faro et Déo pour réaliser les toits alors que dans la Vina, c'est la tôle qui est le plus utilisée.
Biens durables possédés par les ménages
Dans la province de l'Adamaoua, 56% des ménages possèdent un poste de radio dont 65% en milieu urbain et 48% en milieu rural. Environ 29% des ménages ont un téléphone mobile mais le téléphone fixe est plutôt rare (1%). Un ménage sur cinq est équipé d'un appareil de télévision. Seuls 4% possèdent un congélateur ou un réfrigérateur.
Déplacement
Les ménages assurent leur déplacement avec une motocyclette (11%) ou une bicyclette (10%). La voiture (3%), le cheval ou l'âne (1%) sont rarement utilisés par les ménages.
Moustiquaire
Près deux ménages sur cinq (38%) possèdent une moustiquaire et parmi eux, seuls 36% en ont plus d'une. Ceux qui n'ont pas de moustiquaire avancent 3 raisons pour justifier cette situation : 63% n'ont pas de moyens financiers pour acquérir la moustiquaire, 15% estiment que sa possession n'est pas nécessaire et 8% ne la trouvent pas à proximité.
L'acquisition de la moustiquaire se fait surtout par des dons du Ministère de la santé (63%), des ONG (5%) et des amis ou de la famille (2%). Seuls 29% des ménages ont déclaré avoir acheté leur moustiquaire. Le prix moyen de la moustiquaire est de 3 017 FCFA.
Traitement des selles des enfants
Quand les enfants ne marchent pas encore, pour évacuer leurs selles, 53% des ménages les versent dans les latrines, 12% dans un trou et 11% au champ. Lorsque les enfants marchent déjà, 66% des ménages utilisent les latrines.
Déchets ménagers
De façon générale, 53% des ménages déposent leurs déchets dans une poubelle, 12% les jettent par terre ou dans la rue, 7% à un point de collecte et 6% les détruisent par le feu.
Utilisation des combustibles solides
Dans l'Adamaoua, 84% des ménages utilisent un combustible solide pour faire la cuisine.
Protection des enfants
Survie des parents
Les résultats de l'EFA montrent que dans la province de l'Adamaoua, environ neuf enfants de moins de 15 ans sur dix (90%) ont leurs deux parents géniteurs en vie, 9% d'enfants sont soit orphelin de père, soit orphelin de mère tandis que 2% n'ont aucun parent biologique en vie. Par ailleurs, 66% d'enfants habitent avec leurs deux parents géniteurs, 13% habitent avec un seul parent géniteur et 21% vivent chez un tuteur.
Enregistrement des naissances à l'état civil
Sur 100 enfants de moins de 19 ans dans la province de l'Adamaoua, 61 sont enregistrés à l'état civil. Les enfants nés dans les ménages du quintile le plus pauvre ont moins de chance d'être déclarés à l'état civil ; la proportion d'enfants déclarés y est de 31% contre 90% dans les ménages du quintile le plus riche. En général, pour les ménages de l'Adamaoua, les raisons de non enregistrement sont dues à plusieurs facteurs dont principalement : l'éloignement du centre (26%), le coût élevé (25%) et l'importance non perçue (24%).
Travail des enfants
Dans la province de l'Adamaoua, un enfant sur quatre (25%) de 5-14 ans est travailleur au moment de l'enquête. En milieu rural, cette proportion est de 28% contre 21% dans le milieu urbain. Les départements du Faro et Déo (37%) et du Djerem (33%) présentent une situation préoccupante.
Education
Le taux brut de scolarisation dans l'ensemble de la province de l'Adamaoua est de 101% au primaire contre 22% au niveau secondaire.
Dans l'ensemble de la province de l'Adamaoua, très peu d'enfants possèdent des manuels scolaires essentiels à savoir : le livre de lecture (30%), le livre de mathématique (19%) et le livre de sciences d'observation (13%). Dans la plupart des cas, les manuels scolaires essentiels sont achetés par les parents.
Le taux net de scolarisation au primaire est de 67%, dont 71% pour le sexe masculin et 63% pour le sexe féminin. Le taux net d'achèvement des études au primaire dans l'ensemble de la province est de 12%. Ce taux est de 4% pour les enfants issus des ménages du quintile le plus pauvre contre 21% pour ceux des ménages du quintile le plus riche.
Santé de la mère
Soins prénatals
Dans l'ensemble, 57% de femmes en âge de procréer (15-49 ans) ont eu une grossesse au cours des cinq dernières années précédant l'enquête. Parmi celles-ci, deux femmes sur trois (67%) ont effectué des consultations prénatales. Ces consultations prénatales ont été moins effectuées par les femmes vivant en milieu rural (57%) que par celles vivant en milieu urbain (82%).
En ce qui concerne le personnel consulté, 61% des femmes ont consulté un personnel qualifié dont un médecin (15% de femmes), un infirmier diplômé d'état accoucheur (IDEA) ou une sage femme (20% de femmes) et une sage femme auxiliaire ou un infirmier breveté accoucheur ou un infirmier (26%).
Quant au lieu de consultation, 34% de femmes enceintes ont effectué leurs consultations dans un hôpital, 44% dans un centre de santé ou un centre de santé intégré (CSI) ou encore dans un centre médical d'arrondissement (CMA), 17% dans un hôpital privé confessionnel et 3% dans un centre de santé/dispensaire confessionnel.
A quatre mois de grossesse, la moitié des femmes qui se sont rendues en consultations prénatales avait déjà effectué leur première visite. Quatre femmes sur cinq (81%) font leur première consultation prénatale après 6 mois de grossesse.
En ce qui concerne la prise des antipaludiques à titre préventif par les femmes enceintes, 59% de femmes n'ont pris aucun médicament contre le paludisme au cours de leur grossesse. Selon le département, 22% de femmes enceintes dans le Mbéré ont pris des antipaludiques pendant leur dernière grossesse contre 49% dans le Faro et Déo.
Quant à la prévention par l'utilisation d'une moustiquaire, 44% des femmes ont dormi sous une moustiquaire pendant la dernière grossesse dont 23% sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide.
Une femme sur deux a pris des médicaments contre l'anémie pendant la dernière grossesse. Par ailleurs, plus de quatre femmes sur cinq (84%) ont déclaré avoir reçu le vaccin anti-tétanique. Parmi celles-ci près d'une femme sur deux (47%) a reçu au moins deux doses.
Accouchement
En ce qui concerne l'issu de la grossesse, environ 84% des femmes enquêtées et ayant eu une grossesse au cours des 5 dernières années ont déclaré avoir eu une naissance vivante, 2% un mort-né, environ 9% des grossesses étaient encore en cours, environ 4% ont eu une fausse couche et moins de 1% ont eu un avortement provoqué.
Quant au lieu d'accouchement, 32% des femmes ont accouché dans un établissement de santé et 67% à domicile. Celles du Faro et Déo (7 femmes sur 10), du milieu rural (8 femmes sur 10), celles sans instruction (8 femmes sur 10) et celles des ménages du quintile le plus pauvre (8 femmes sur 10) accouchent le plus à domicile.
S'agissant de l'assistance pendant l'accouchement, près d'une femme sur trois (35%) a été assistée par un personnel qualifié pendant l'accouchement. Les autres femmes ont été principalement assistées par leurs parents, amies ou voisines (39%).
En ce qui concerne les visites postnatales, 24% des femmes ont consulté un personnel qualifié et ceci dans une durée moyenne de 18 jours après l'accouchement pour la première visite. Cette durée moyenne est la plus élevée dans le Mbéré et le Mayo Banyo (27 jours). Parmi ces femmes qui ont été en consultation postnatale, 65% reconnaissent avoir pris la vitamine A.
Quant à l'assistance pendant la grossesse et après l'accouchement les femmes ont été le plus assistées dans la cuisine (environ 75%) suivi du ménage (67%), dans l'entretien des autres enfants (42%) et dans les autres tâches (environ 3%).
Santé de l'enfant
Vaccination
Le module vaccination de l'enquête Finale sur le développement du jeune enfant dans l'Adamaoua a permis d'évaluer la couverture vaccinale chez les enfants de 12-23 mois. Les cinq vaccins du Programme Elargi de Vaccination, (le BCG, les quatre doses du vaccin anti-poliomyélite, les trois doses du DTCoq, le vaccin contre la rougeole et celui contre la fièvre jaune), ainsi que le vaccin contre l'Hépatite B et le DTCHeb sont ceux considérés dans cette enquête.
Les résultats révèlent que 6% d'enfants de la province de l'Adamaoua n'ont reçu aucun vaccin du PEV. A l'inverse, 32% d'entre eux ont été complètement vaccinés. La Polio 1 est la dose du vaccin antipolio la plus administrée avec un taux de 86%. A contrario, 44% d'enfants ont reçu la dose Polio 0. Les deux autres doses de la Polio à savoir la Polio 2 et la Polio 3 ont été administrées respectivement à 77 et 67% d'enfants de la province.
Pour ce qui est du DTCoq, 79% d'enfants ont reçu la première dose. En outre, une déperdition dans l'administration séquentielle des doses est observée. En effet, le taux de couverture du DTCoq 2 chute à 56% et celui du DTCoq 3 à 50%.
S'agissant des autres vaccins captés par l'étude, celui contre la rougeole a été administré à 66% d'enfants. Environ 30% d'entre eux ont été immunisés contre la fièvre jaune. Le vaccin contre l'hépatite B et l'association DTCHeb ont été administrés respectivement à environ 16% et 7% d'enfants de la province.
Utilisation de la moustiquaire
Les résultats obtenus révèlent que moins de 40% d'enfants de l'Adamaoua dorment habituellement sous une moustiquaire.
Les infections respiratoires aiguës
Selon les résultats de l'enquête, 15% d'enfants de moins de 5 ans ont souffert d'une infection respiratoire aiguë (IRA) au cours des deux dernières semaines précédant l'enquête. Parmi ces enfants, un malade sur quatre a été conduit dans un centre de santé.
Diarrhée
Dans l'Adamaoua, environ 6% d'enfants de moins de 5 ans ont connu un épisode de diarrhée au cours des deux dernières semaines précédant l'enquête. Pendant cette période, un enfant malade sur trois (34%) a été conduit à l'hôpital.
Pendant la maladie, 36% des enfants ont absorbé à peu près la même quantité de boissons que d'habitude, 30% ont reçu une quantité de boissons inférieure à la consommation habituelle et 21% ont reçu une quantité plus importante que d'habitude.
Quatre enfants sur dix (39%) ont consommé à peu près la même quantité de nourriture alors qu'un enfant sur huit (13%) a reçu plus de nourriture que d'habitude.
Paludisme et fièvre
Dans l'Adamaoua, 14% des enfants de moins de 5 ans ont souffert du paludisme ou de la fièvre. La différence n'est pas très marquée entre le milieu rural (15%) et le milieu urbain (13%). Parmi les malades, 58% ont été soignés par automédication avant d'être amenés à l'hôpital.
Pendant l'épisode de maladie, sept enfants sur dix (70%) ont reçu un médicament. Les médicaments reçus sont la quinine pour un enfant sur cinq (23%), suivi de l'aspirine (9%) et le fansidar (2%). Deux enfants sur trois (66%) ont reçu pour leur traitement un médicament autre que ceux listés.
Consultations
Parmi les lieux de premier recours, l'hôpital public est la première destination (47%) suivi de la clinique privée (16%). Un enfant sur quatre (25%) n'est présenté nulle part lors de sa maladie.
Dépenses de santé
On dépense en moyenne 5 790 FCFA pour un enfant malade soigné à domicile. En général, 85% des personnes en charge des enfants sont en mesure d'assurer les dépenses nécessaires à leurs soins.
Perception des femmes sur la maladie des enfants
Environ 48% des femmes de 15-49 ans de l'Adamaoua pensent qu'il y a des maladies qui peuvent être soignées par quelqu'un d'autre en dehors du personnel de santé.
Difficultés pour se rendre au centre de santé
L'inexistence d'un centre de santé dans le voisinage et le coût des prestations sont les principales raisons évoquées par une femme sur trois pour justifier le fait de ne pas emmener l'enfant malade à l'hôpital.
Allaitement maternel et nutrition des enfants de 0-35 mois
Allaitement
L'allaitement maternel est conseillé aux femmes pour la nutrition des nouveau-nés et la pratique doit se poursuivre jusqu'à 35 mois après la naissance. La quasi-totalité (98,0%) des femmes de l'Adamaoua allaite les nouveau-nés. Bien que la pratique de l'allaitement maternel soit observée de façon générale, seulement 45,2% d'enfants ont été mis au sein immédiatement après la naissance, 77,2% ont été allaités le premier jour de leur naissance et 86,8% d'enfants ont reçu dans les trois jours suivant la naissance le liquide jaunâtre encore appelé colostrum. La mise au sein dès les premières heures après la naissance varie selon les départements. Elle passe d'un minimum de 26,2% dans le Mayo Banyo à un maximum de 54,3% dans le Faro et Déo. Cette proportion est plus élevée en milieu urbain (52,0%) qu'en milieu rural (39,4%).
La pratique de l'allaitement maternel devrait être exclusive jusqu'à l'âge de 5 mois. Cependant, seulement 76,9% d'enfants de 0 à 1 mois sont nourris exclusivement au sein. Cette proportion est respectivement de 50,7% et de 40,9% pour ceux de 2 à 3 mois et de 4 et 5 mois.
Etat nutritionnel
Selon les données anthropométriques recueillies au cours de l'EFA, 30,1% d'enfants de moins de 5 ans vivant dans la province de l'Adamaoua souffrent d'un retard de croissance (taille-pour-âge) sévère ou modéré et 12,9% souffrent de la forme sévère du retard de croissance. La forme modérée ou sévère touche proportionnellement plus les enfants du département de Mayo Banyo (39,3%) et la forme sévère est plus fréquente chez les enfants du Mbéré (18,5%). Les deux formes sont plus observées en milieu rural respectivement 33,6% et 15,9% qu'en milieu urbain respectivement 28,5% et 9,2%.
Pour ce qui est de l'émaciation (poids-pour-taille), 6,2% des enfants de moins de 5 ans résidant dans l'Adamaoua souffraient d'une émaciation modérée ou sévère au moment de la collecte. Cette proportion est de 1,1% pour la forme sévère. Les formes sévère ou modérée et sévère sont proportionnellement plus fréquentes dans le département du Mbéré (9,8%; 2,0%) que dans les autres départements. Les deux formes touchent aussi un peu plus les petites filles (7,1%; 1,5%) que les garçons (5,4%; 0,7%).
L'insuffisance pondérale (poids-pour-âge) sévère ou modérée a été observée sur 17,7% d'enfants de moins de 5 ans vivant dans la province de l'Adamaoua. La forme sévère touche 4,1% d'enfants. Les deux formes sont plus fréquentes chez les enfants résidant dans le département du Mbéré (24,6%; 6,1%) que chez les enfants des autres départements. Les prévalences des deux formes ont été aussi un peu plus élevées chez les enfants en milieu rural (19,6%; 4,8%) qu'en milieu urbain (15,4%; 3,2%). Les enfants de la tranche d'âges 12-23 mois sont proportionnellement plus nombreux à souffrir des deux formes de cette malnutrition, respectivement 26,8% et 6,5%.
Pratiques et attitudes stimulant l'éveil de l'enfant
Dans le cadre des soins et l'encadrement des enfants, il en ressort que : amener les enfants en consultation lorsqu'ils sont malades (34%), s'assurer que les aliments sont de bonne qualité (33%) et nourrir l'enfant (29%) sont les actions récurrentes des maris/partenaires.
Pour ce qui est de l'apprentissage du langage, les femmes semblent plus utiliser la méthode qui consiste à parler avec l'enfant (77%). Dans le registre des jeux conseillés aux enfants par les femmes, on note que les activités physiques sont prépondérantes dans les choix des femmes (56%) suivi des jeux créatifs (29%). L'on constate également que 18% déclarent ne pas savoir les types de jeux à conseiller aux enfants.
S'agissant des cas de maladies des enfants, « amener l'enfant dans un centre de santé ou chez un personnel de santé » cité par 76% de femmes est l'action la plus récurrente mise en œuvre par elles. Selon également leurs déclarations, cet apport est aussi la principale contribution de leur mari/partenaire (55%). Par ailleurs, 48% de femmes ont cité l'achat des médicaments prescrits comme contribution du mari/partenaire et 6% ont déclaré que leur mari/partenaire n'apporte aucun soutien aux enfants malades.
S'agissant des corrections infligées aux enfants lorsqu'ils commettent des erreurs, il se dégage que, quel que soit le niveau d'instruction, le milieu de résidence et le département, les personnes en charge des enfants estiment qu'il est nécessaire de corriger l'enfant. Cependant, si la large majorité des femmes (93%) estime nécessaire de corriger l'enfant en erreur, l'unanimité n'est pas faite sur le type de punitions. Toutefois, deux principales méthodes sont utilisées par les femmes: 73% font des reproches verbales et 60% utilisent la bastonnade.
Quant à la protection de l'enfant contre les accidents pouvant entraver son développement, 83% de femmes gardent hors de portée des enfants les médicaments ou les produits chimiques pour éviter une prise accidentelle. Environ 2% ne font rien.
En outre, 84% de femmes déclarent mettre hors de portée des enfants les objets tranchants pour prévenir les blessures accidentelles et 82% demandent aux enfants de jouer loin du feu.
Pour le traitement des blessures des enfants un peu plus de la moitié des femmes (52%) administrent un traitement à la maison, ensuite conduisent l'enfant dans une formation sanitaire. Près d'une femme sur trois (32%) administre uniquement un traitement à domicile, 11% conduisent directement l'enfant dans une formation sanitaire et 4% adoptent un comportement différent des précédents.
Canaux de communication, vie associative, hygiène et salubrité, toxicomanie et allocation du temps
A propos des canaux de communication, près de huit femmes sur dix affirment qu'elles sont bien traitées par le personnel de santé et qu'elles en comprennent aisément les consignes. Seulement 6% des femmes connaissent les membres des Cellules Locales de Communication (CLC) avec une moins faible connaissance dans la zone de convergence de Belel. Il en est presque de même pour les activités de la CLC. Par ailleurs, 41% des femmes de 15-49 ans qui connaissent les activités de la CLC ont déjà assisté à une séance de travail.
En ce qui concerne la vie associative, seulement une femme sur quatre est sociétaire d'une association avec une plus faible appartenance pour les associations des parents d'élèves ou associations d'enseignants. Parmi les femmes membres d'une association, la majorité (14%) s'intéresse à la tontine simple. En outre, le niveau de représentativité des femmes par poste de responsabilité est plus appréciable pour les postes de secrétaire (6%) et de trésorière (5%).
Parlant de l'hygiène et de la salubrité, seulement 3% de femmes utilisent le savon pour se laver les mains après les toilettes, et 2% avant de nourrir l'enfant. Par ailleurs, une proportion appréciable de femmes estime que l'on n'a pas besoin du savon pour se laver les mains après le repas (33%), avant le repas (20%), avant la cuisson (11%), après le nettoyage de l'enfant (6%), après les toilettes (4%) et avant de nourrir l'enfant (3%).
S'agissant de la toxicomanie, c'est une pratique qui est de prévalence relativement moindre chez les femmes de 15 à 49 ans dans la province de l'Adamaoua. Quel que soit le milieu de résidence ou le quintile de richesse, au moins 99% de femmes n'ont jamais fumé une cigarette ou le tabac et 79% n'ont jamais consommé de boissons alcoolisées. Toutefois, ce vice n'en demeure pas moins sensible dans son aspect nicotinique (5% de consommation pour les habituées au tabac et 1% pour les épisodiques). Il est même plus perceptible dans sa dimension éthylique (4% pour les habituées aux boissons alcooliques et 16% pour les sporadiques), particulièrement chez les femmes des départements du Mbéré et du Mayo Banyo, chez celles mariées, divorcées ou séparées et veuves, chez celles âgées de 35-49 ans et celles appartenant au quintile le plus riche.
En matière d'allocation du temps, le repos et le sommeil prennent la plus grande part (11,5 heures sur l'ensemble) quel que soit le jour de la semaine ou la caractéristique contextuelle.
Connaissances, attitudes et comportement vis-à-vis du VIH et SIDA
Connaissance de l'existence du VIH et SIDA
Neuf femmes de 15-49 ans sur dix (91%) de la province de l'Adamaoua ont déjà entendu parlé du sida. Le nombre de femmes informées sur l'existence de cette maladie est relativement moins élevé dans le département du Mbéré (75%) comparativement aux autres, en milieu rural comparativement au milieu urbain (88% contre 93%). L'instruction et le niveau de vie des ménages semblent influencer positivement le phénomène.
Connaissance des principales méthodes de préventions de l'infection à VIH
Parmi les trois principales méthodes retenues, l'utilisation du préservatif à chaque rapport sexuel à risque a été le plus citée par les femmes de 15-49 ans de la province de l'Adamaoua, soit 58%. Le département du Faro et Déo est en marge du phénomène avec un pourcentage en dessous de la moyenne provinciale. Cette connaissance est plus accrue en milieu urbain, 63% contre 44% en milieu rural.
Stigmatisation des personnes infectées par le VIH
Sept femmes de 15-49 ans sur dix (69%) de la province de l'Adamaoua ont déclaré être prêtes à prendre en charge dans leur ménage un membre de la famille infecté par le VIH. Elles sont proportionnellement plus nombreuses dans les départements de la Vina (79%) et du Djerem (86%), en milieu urbain (80%) par rapport au milieu rural (58%). En outre, six femmes de 15-49 ans sur dix sont d'avis que les personnes malades du sida peuvent continuer à travailler. Cet avis est relativement plus partagé en milieu urbain 74% contre 47% en milieu rural.
Avis des femmes sur l'éducation des enfants de moins de 15 ans à l'utilisation du préservatif
Un peu moins de la moitié (47%) de femmes sont d'accord avec l'éducation des enfants de moins de 15 ans à l'utilisation du préservatif. Les femmes sont relativement plus favorables à cette éducation dans les départements de la Vina (55%) et du Djerem (58%), en milieu urbain (56%), lorsqu'elles ont au moins le niveau d'instruction de l'enseignement secondaire ou plus (72%) ou bien lorsqu'elles vivent dans les ménages du quintile le plus riche (61%).
Connaissance d'un lieu de dépistage du VIH
Plus de cinq femmes sur dix (55%) connaissent un endroit où se rendre pour effectuer un test de dépistage du VIH. Cette connaissance est relativement plus accrue dans le département du Mayo Banyo (67%), en milieu urbain (63%), dans les sous populations des femmes ayant au moins le niveau de l'enseignement secondaire ou plus (85%) et celles des ménages du quintile le plus riche (69%).
Demande effective du test de dépistage du VIH
Dans l'Adamaoua, 36% de femmes ont déjà effectué le test de dépistage du VIH. Par rapport à cette moyenne, le Faro et Déo (26%) et le Mbéré (30%) sont en deçà. Il en est de même des femmes du milieu rural (23%) ainsi que celles des ménages du quintile le plus pauvre (18%).
Demande potentielle du test de dépistage du VIH
Trois femmes de 15-49 ans sur dix (29%) désirent effectuer le test de dépistage du VIH. Cette proportion se décompose en 20% de femmes connaissant un endroit où effectuer le test et 9% ne connaissant pas. Le Faro et Déo (18%) et le Mbéré (22%) enregistrent les plus faibles pourcentages.
Evolution de la demande du test du VIH chez les femmes ayant eu une grossesse ou une naissance vivante au cours des 5 dernières années ayant précédé l'enquête
Le pourcentage de femmes ayant eu une grossesse ou une naissance vivante au cours des 5 dernières années ayant précédé l'enquête a varié au cours de la période. Ce pourcentage varie de 26% à 44% sur les quatre observations. Les tendances observées par année ne sont pas identiques à celles de la demande effective et de la demande potentielle du test du VIH.
Demande du test du VIH chez les femmes enceintes
Les femmes enceintes ayant déjà effectué le test de dépistage du VIH dans la province de l'Adamaoua représentent 47% de l'ensemble. Un quart de celles n'ayant pas encore effectué un test de dépistage souhaitent le faire. Les plus faibles pourcentages sont enregistrés dans le Faro et Déo (27%), en milieu rural (34%) et chez les femmes des ménages du quintile le plus pauvre (32%).
Lieu visité pour effectuer le test de dépistage
Une femme sur deux (51%) ayant fait le test de dépistage du VIH l'a effectué dans un hôpital. Ce pourcentage est de 25% pour l'hôpital privé.
Type de données
Données échantillonées [ssd]Unités d'analyse
Ménage, femmes, enfants.Champ
Notes
Santé, éducation, protection de l'enfant, travail des enfants, enregistrement des naissances, éducation.Keywords
Santé, Education, Efa, EFA, Protection, EnfantCouverture
Couverture géographique
L'opération couvre la région administrative de l'Adamoua et est significative au niveau de la région, dans les trois arrondissements (Ngaoundéré, Belel et Meiganga), selon le milieu de résidence et pour chaque département.Univers
Ménages, femme 10-57 ans, enfant 0-71 mois.Producteurs et sponsors
Investigateur principal
Nom | Affiliation |
---|---|
Institut national de la Statistique | Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire |
Financement
Nom | Abbréviation | Rôle |
---|---|---|
UNICEF | Financement et appui technique |
Production des métadonnées
Métadonnées produites par
Nom | Abbréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Institut National de la Statistique | INS | Producteur | |
Léandre NGOGANG WANDJI | INS | Producteur | |
NDEFFO GUY | INS | Producteur | |
LACGNI CARLOS DENDI | INS | Producteur | |
Date de la production des métadonnées
2010-09Version du document DDI
Version 1.1 produite après publication des résultats finaux de l'enquêteID du document DDI
CMR-INS-EFA-2008-V1.1